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Alors que les organisations adoptent de plus en plus l’automatisation, Ansible s’est imposé comme un outil privilégié pour la gestion de la configuration et le déploiement. Cependant, il est important de reconnaître que, comme tout logiciel, Ansible n’est pas à l’abri des failles de sécurité. Il est donc vital de donner la priorité au développement de codes sécurisés pour sauvegarder et maintenir l’intégrité de l’infrastructure gérée par Ansible. Cette section présente les meilleures pratiques essentielles pour écrire du code sécurisé avec Ansible, en veillant à ce que vos flux de travail d’automatisation soient protégés contre les menaces potentielles.

Comprendre la sécurité d’Ansible

Avant de plonger dans les directives, il est important de comprendre les fonctionnalités de sécurité d’Ansible. Ansible fournit un chiffrement pour la communication entre les nœuds de contrôle et les nœuds gérés. Ansible offre également un stockage sécurisé des secrets et autres informations sensibles à l’aide de Vault. En outre, Ansible dispose d’un mécanisme de sandboxing pour se protéger contre l’exécution de codes potentiellement malveillants.

Cependant, ces fonctions de sécurité ne dispensent pas les développeurs d’écrire du code sécurisé. L’adhésion aux directives suivantes aidera les développeurs à écrire du code sécurisé qui complète les fonctions de sécurité intégrées d’Ansible.

Importance d’un code sécurisé dans Ansible

L’écriture de code sécurisé est primordiale lors de l’utilisation d’Ansible pour la gestion de l’infrastructure. En adhérant aux meilleures pratiques de sécurité, les organisations peuvent atténuer les risques tels que les accès non autorisés, les violations de données et les interruptions de service. Le code sécurisé dans Ansible favorise la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des actifs critiques, renforçant ainsi la robustesse et la fiabilité globales de l’environnement automatisé.

Ligne directrice 1 : Utiliser la dernière version d’Ansible

Ansible est constamment mis à jour pour corriger les failles de sécurité et les bogues. L’utilisation de la dernière version d’Ansible permet aux développeurs d’avoir accès aux derniers correctifs et améliorations de sécurité.

Les développeurs doivent régulièrement vérifier la présence de mises à jour et les installer dès que possible. Ils peuvent également s’abonner à la liste de diffusion Ansible Security Announcements pour recevoir des notifications sur les mises à jour de sécurité. La mise à jour vers la dernière version d’Ansible est une étape simple qui peut améliorer de manière significative la sécurité de l’infrastructure gérée par Ansible.

Ligne directrice 2 : Suivre le principe du moindre privilège

Le principe du moindre privilège est un principe fondamental de sécurité qui s’applique à Ansible. Ce principe stipule qu’un utilisateur ne doit avoir que le niveau d’accès minimum nécessaire pour effectuer son travail. Ce principe s’applique également à Ansible. Les développeurs doivent donner aux nœuds gérés le niveau d’accès minimum requis pour effectuer les tâches nécessaires.

Par exemple, si un playbook ne nécessite qu’un accès en lecture à un fichier spécifique, les développeurs ne devraient accorder qu’un accès en lecture au fichier et non un accès en écriture ou en exécution. Les développeurs doivent également limiter le nombre d’utilisateurs ayant accès à Ansible. L’accès doit être limité aux utilisateurs autorisés qui ont besoin de gérer l’infrastructure à l’aide d’Ansible.

Ansible fournit plusieurs mécanismes pour mettre en œuvre le principe du moindre privilège, tels que l’option become directive. Les become permet aux développeurs d’exécuter des tâches avec les privilèges d’un autre utilisateur, tel que sudo Les développeurs doivent utiliser become uniquement lorsque cela est nécessaire et ne fournir que le niveau de privilèges requis.

En appliquant le principe du moindre privilège, les développeurs peuvent limiter les dommages potentiels causés par un attaquant en cas de violation de la sécurité. Cette directive peut améliorer de manière significative la sécurité de l’infrastructure gérée par Ansible.

Ligne directrice 3 : Utiliser Ansible Vault pour les informations sensibles

Les informations sensibles telles que les mots de passe, les clés API et les certificats ne doivent pas être stockées en texte brut dans les playbooks Ansible. Le stockage d’informations sensibles en texte brut peut compromettre la sécurité de l’infrastructure gérée par Ansible. Ansible fournit le Vault pour stocker les informations sensibles en toute sécurité.

Le coffre-fort chiffre les informations sensibles à l’aide d’un mot de passe ou d’un fichier clé. Les développeurs peuvent utiliser le ansible-vault pour créer un nouveau fichier crypté, modifier un fichier crypté existant ou afficher un fichier crypté. La commande ansible-vault peut également être utilisée pour crypter ou décrypter des variables individuelles. Par exemple, pour créer un nouveau fichier crypté, les développeurs peuvent utiliser la commande suivante :

ansible-vault create secret.yml

Cette commande créera un nouveau fichier crypté nommé secret.yml Les développeurs peuvent modifier ce fichier à l’aide de la commande ansible-vault edit commande. Ils seront invités à saisir le mot de passe de la chambre forte.

Les développeurs doivent également s’assurer que les mots de passe et les fichiers clés sont stockés en toute sécurité. Les mots de passe et les fichiers clés ne doivent pas être stockés en texte clair. Ils doivent être stockés dans un endroit sûr, tel qu’un gestionnaire de mots de passe ou un serveur de fichiers sécurisé.

L’utilisation de la chambre forte pour stocker des informations sensibles est une étape cruciale dans la sécurisation de l’infrastructure gérée par Ansible. En suivant cette directive, les développeurs peuvent s’assurer que les informations sensibles ne sont pas exposées en texte clair et qu’elles ne sont accessibles qu’aux utilisateurs autorisés.

Ligne directrice 4 : Utiliser des mots de passe forts

Les mots de passe utilisés pour l’authentification doivent être forts et uniques. L’utilisation de mots de passe faibles ou communs peut compromettre la sécurité de l’infrastructure gérée par Ansible. Les développeurs doivent également éviter d’utiliser des mots de passe par défaut ou de coder en dur des mots de passe dans les playbooks. Les mots de passe doivent être stockés en toute sécurité à l’aide de la chambre forte.

Un mot de passe fort doit comporter un minimum de 12 caractères et contenir une combinaison de lettres majuscules et minuscules, de chiffres et de caractères spéciaux. Les développeurs doivent également éviter d’utiliser des informations faciles à deviner, telles que des noms ou des dates de naissance, dans les mots de passe. Ils peuvent utiliser un gestionnaire de mots de passe pour générer des mots de passe forts et uniques.

Les mots de passe utilisés dans les playbooks doivent être stockés dans un format crypté à l’aide de Vault. Les développeurs doivent également éviter de coder en dur les mots de passe dans les carnets de jeu. Ils doivent plutôt utiliser des variables pour stocker les mots de passe et y faire référence dans les sélections. Par exemple, les développeurs peuvent définir une variable nommée db_password dans un fichier crypté séparé et le référencer dans le playbook en utilisant la syntaxe suivante :

db_password: "{{ vault_db_password }}"

Cette syntaxe référencera le db_password du fichier crypté et le décrypter à l’aide de la chambre forte.

En utilisant des mots de passe forts et en les stockant de manière sécurisée, les développeurs peuvent empêcher tout accès non autorisé à l’infrastructure gérée par Ansible. Cette directive est une étape simple qui peut améliorer de manière significative la sécurité de l’infrastructure gérée par Ansible.

Ligne directrice 5 : Limiter l’accès aux playbooks

L’accès aux playbooks Ansible devrait être limité aux utilisateurs autorisés. Les développeurs devraient utiliser un système de contrôle de version tel que Git pour gérer les playbooks. Git offre des fonctionnalités de contrôle d’accès et d’audit qui peuvent aider à mettre en œuvre des politiques de sécurité.

Ligne directrice 6 : Utiliser des protocoles de communication sécurisés

Ansible prend en charge plusieurs protocoles de communication, notamment SSH et WinRM. SSH est le protocole recommandé pour les hôtes Linux et macOS. WinRM est le protocole recommandé pour les hôtes Windows. Les développeurs doivent s’assurer que la communication entre les nœuds de contrôle et les nœuds gérés est chiffrée.

SSH est un protocole de communication sécurisé qui crypte les communications entre les nœuds de contrôle et les nœuds gérés. Les développeurs doivent utiliser des clés SSH fortes pour l’authentification. Les clés SSH doivent avoir une longueur minimale de 2048 bits. Les développeurs doivent également désactiver l’authentification par mot de passe pour SSH.

WinRM est un protocole de communication sécurisé qui crypte les communications entre les nœuds de contrôle et les nœuds gérés. Les développeurs doivent utiliser WinRM sur HTTPS pour s’assurer que la communication est cryptée. Ils doivent également utiliser des certificats forts pour l’authentification.

Les développeurs doivent également s’assurer que les certificats TLS utilisés pour la communication HTTPS sont valides et n’ont pas expiré. Ils peuvent utiliser des outils tels que openssl pour générer et gérer des certificats TLS.

L’utilisation de protocoles de communication sécurisés est une étape cruciale dans la sécurisation de l’infrastructure gérée par Ansible. En suivant cette directive, les développeurs peuvent s’assurer que la communication entre les nœuds de contrôle et les nœuds gérés est cryptée et sécurisée.

Ligne directrice 7 : Vérifier l’identité des hôtes

Les développeurs doivent vérifier l’identité des nœuds gérés avant de les autoriser à se connecter aux nœuds de contrôle. Ansible fournit plusieurs mécanismes pour vérifier les identités des hôtes, y compris les empreintes digitales des clés SSH et les certificats TLS. Les développeurs doivent également s’assurer que les configurations SSH et TLS sont à jour et sécurisées.

Les empreintes digitales des clés SSH sont des identifiants uniques des clés SSH utilisées par les nœuds gérés pour l’authentification. Les développeurs doivent vérifier les empreintes des clés SSH des nœuds gérés avant de les autoriser à se connecter aux nœuds de contrôle. Ils peuvent utiliser l’empreinte de clé ssh-keygen pour générer des empreintes de clés SSH et les comparer aux empreintes fournies par les nœuds gérés.

Les certificats TLS sont utilisés par les nœuds gérés pour s’authentifier auprès des nœuds de contrôle. Les développeurs doivent s’assurer que les certificats TLS utilisés par les nœuds gérés sont valides et n’ont pas expiré. Ils doivent également s’assurer que les nœuds de contrôle font confiance aux certificats TLS utilisés par les nœuds gérés.

Les développeurs doivent également s’assurer que les configurations SSH et TLS sont à jour et sécurisées. Les configurations SSH et TLS doivent utiliser des algorithmes de chiffrement et d’authentification puissants. Elles doivent également être configurées de manière à rejeter les algorithmes de chiffrement et les protocoles faibles.

La vérification des identités des nœuds gérés est une étape cruciale dans la sécurisation de l’infrastructure gérée par Ansible. En suivant cette directive, les développeurs peuvent empêcher les attaques de type man-in-the-middle et s’assurer que seuls les nœuds gérés autorisés peuvent se connecter aux nœuds de contrôle.

Ligne directrice 8 : Assainir les entrées utilisateur

Les développeurs doivent assainir les entrées des utilisateurs afin d’éviter les injections de code et d’autres failles de sécurité. Les développeurs devraient également utiliser des entrées validées dans la mesure du possible pour réduire le risque de failles de sécurité.

Directive 9 : Suivre des pratiques de codage sécurisées

Les développeurs doivent suivre des pratiques de codage sécurisé telles que la validation des entrées, la gestion des erreurs et la sanitisation des entrées. Les développeurs doivent également suivre les conseils de codage sécurisé pour le langage de programmation utilisé dans Ansible.

Les développeurs doivent assainir les entrées des utilisateurs afin d’éviter les injections de code et d’autres failles de sécurité. L’injection de code est un type d’attaque où un attaquant injecte un code malveillant dans une application en exploitant des vulnérabilités dans les entrées utilisateur. Les développeurs doivent également utiliser des données validées chaque fois que cela est possible afin de réduire le risque de failles de sécurité.

Les développeurs peuvent utiliser l’outil regex_replace dans Ansible afin d’assainir les entrées des utilisateurs. Le filtre regex_replace permet aux développeurs de remplacer des motifs dans des chaînes par d’autres motifs. Par exemple, pour remplacer tous les caractères non alphanumériques d’une chaîne par une chaîne vide, les développeurs peuvent utiliser le code suivant :

- name: Sanitize user input
  vars:
    user_input: "Hello! This is a string with non-alphanumeric characters."
    sanitized_input: "{{ user_input | regex_replace('[^A-Za-z0-9]', '') }}"
  debug:
    var: sanitized_input

Dans cet exemple, le regex_replace est utilisé pour remplacer tous les caractères non alphanumériques dans le fichier user_input avec une chaîne vide. L’entrée assainie est stockée dans la variable sanitized_input variable.

Les développeurs peuvent également utiliser la validation des entrées pour réduire le risque de failles de sécurité. La validation des entrées consiste à vérifier les entrées des utilisateurs pour s’assurer qu’elles répondent à certains critères. Par exemple, les développeurs peuvent valider les entrées des utilisateurs pour s’assurer qu’elles ne contiennent que des caractères alphanumériques. La validation des entrées peut être mise en œuvre à l’aide de conditionnels et d’expressions régulières Ansible.

En assainissant les entrées utilisateur et en utilisant des entrées validées, les développeurs peuvent empêcher l’injection de code et d’autres vulnérabilités de sécurité dans les playbooks Ansible. Cette directive est une étape simple qui peut améliorer de manière significative la sécurité de l’infrastructure gérée par Ansible.


Conclusion

En conclusion, alors que les organisations adoptent l’automatisation, Ansible s’impose comme un choix populaire pour la gestion de la configuration et le déploiement. Cependant, il est crucial de donner la priorité au développement de code sécurisé pour sauvegarder l’intégrité et la fiabilité de l’infrastructure gérée par Ansible.

En adhérant aux guidelines décrites dans cet article, les développeurs peuvent garantir la mise en œuvre des meilleures pratiques de sécurité dans leurs flux de travail Ansible. Cela inclut l’utilisation du Contrôle d’accès basé sur les rôles (RBAC), la sécurisation des canaux de communication avec Transport Layer Security (TLS) ou Secure Shell (SSH), la gestion des secrets et des données sensibles à l’aide d’Ansible Vault, et la mise à jour régulière d’Ansible pour rester protégé contre les vulnérabilités connues.

N’oubliez pas de toujours utiliser la dernière version d’Ansible, de suivre le principe du moindre privilège, d’utiliser Ansible Vault pour les informations sensibles, d’utiliser des mots de passe forts, de limiter l’accès aux playbooks, d’utiliser des protocoles de communication sécurisés, de vérifier les identités des hôtes, d’assainir les entrées des utilisateurs et de suivre des pratiques de codage sécurisées. Ces lignes directrices aideront les développeurs à écrire du code sécurisé et à protéger leur infrastructure contre les failles de sécurité.

En intégrant ces meilleures pratiques, les organisations peuvent exploiter en toute confiance les avantages de l’automatisation fournis par Ansible tout en garantissant une infrastructure sécurisée et fiable. En protégeant les actifs critiques grâce à un code sécurisé et en tirant parti des fonctions de sécurité intégrées d’Ansible, les organisations peuvent adopter l’automatisation sans compromettre la sécurité.

Références